Patrimoine

Leignecq et son patrimoine

La commune a une superficie de 1617 hectares, 128 résidences principales, 115 résidences secondaires et 306 habitants (les occupants des résidences secondaires ne sont pas comptés).

Son altitude va de 995 mètres au Sapey à 700 m au « Saut de Bezan », 896 m au plan d’eau, 970 m vers l’église de Leignecq.
A son origine, Leignecq était un pavillon de chasse, certainement construit en bois comme toutes les habitations de l’époque.
La base du donjon (clocher actuel) date du XIe siècle.

En 1200, le même seigneur possède St Bonnet, Montarcher, Leignecq, Miribel (Périgneux), Château le Bois (St Maurice).

En 1240, il appartient à Dauphine de Lavieu, dame de St Bonnet.

Henri de Chatillon, fils de Dauphine en hérite en 1287. Le château de Leignecq est mentionné à cette date.

En 1290, Henri de Chatillon vend à Briand de Rochebaron, son gendre, les Rochebaron ont poursuivi la construction de Leignecq.

De 1364 à 1400 : Terres et château de Leignecq passent des mains des Rochebaron aux pouvoirs des sires d’Apinac.

De 1400 à 1729 : les Châteauneuf de Rochebonne rebâtissent plus luxueusement et habitent Leignecq.

1730 : L’évêque de Rochebonne lègue par testament Leignecq aux hospices de Carcassone qui l’administrent jusqu’en 1742.

1742-1747 : Bernardin de l’Hermuzières achète Leignecq mais ne sait pas le gérer, il en confie la gestion à Thomas Tarchier, notaire à St Hilaire (natif de Leignecq).

1747-1789 : Charles Benoit Flachat d’Apinac, puis son fils Aimé et son petit-fils Laurent possèdent Leignecq.

02.11.1789 : Laurent Flachat décède à 49 ans, il établit pour héritière sa femme : Marianne Frotton d’Albuzy. La date de son décès l’a sauvé de l’échafaud.

15.09.1801 : Vente par Mme d’Albuzy du château de Leignecq pour 1086 francs, à  16 habitants de Leignecq : Benoit et Antoine Ronat, André Court, Pierre Ribeyron, Pierre et Julien Court, Georges Mathieu, André Grillet, Gabriel Robert, André Faure, Julien Faure, Pierre Théoleyre, Jacques Rivet, Claude Suchet, Antoine Ponchon, Jean Nicolas. (le 17e nom : J.B. Mey a été barré).

LE DONJON

Sa base remonte au XIe siècle, il a 8 mètres de côté et 25 mètres de haut. Selon nos anciens, il aurait été 2 à 3 fois plus haut, on apercevait 17 clochers voisins. Sa plate forme au sommet était crénelée.

Trois voûtes superposées ont été démolies pour le passage des cloches lors de la transformation en clocher en 1867.
Le rez-de-chaussée est transformé en sacristie ; en dessous, une salle voûtée, circulaire, obscure, avec accès par une trappe : un radiesthésiste détecte du sang sur une pierre.

Inscriptions sur les 3 cloches :

  1. La plus grosse : hauteur 115 cm, diamètre : 116 cm. Laudate Dominum in cimbalis bene sonantibus. A.M. BRETON, curé de Leignecq ; Pierre GIRAUD, maire ; Claude GRATTA, parrain ; Pierre JASSERAND, Eclunes Hautes ; Marie-Louise COURT, marraine épouse de Jacques GIRAUD fils ; André COURT, trésorier ; Pierre MAREY, fabricien ; Pierre DUPORT, fabricien ; BURDIN Ainé, fondeur à Lyon, 1871.
  2. Laudate Dominim in tympano. A.M. Breton, curé ; Pierre GIRAUD, maire ; Antoine FAURE, l’Ebizaille, parrain ; Françoise BOURG, veuve de JASSERAND, Cubelle, épouse de Jean Claude BARJON, marraine ; BURDIN ainé, fondeur à Lyon ; 1871. Hauteur 98 cm, diamètre 100 cm.
  3. La plus petite : Sit nomen Domini bénédictum ; donnée par la fondatrice Anne GRILLET ; J’ai pour parrain André BALEYDIER et pour marraine Elisabeth TEYSSAOT d’Eclunes Basses ; BURDIN fils ainé, fondeur ; 1851. Hauteur 61 cm, d : 63 cm. Elle nous égrène les heures.

1893 : Le beffroi, remplace le 1er, mal fait, les bois ont été donnés.
1867 : Une horloge est installée avec 2 poids en pierre de 80 & 100 kg.
1976 : l’horloge est remplacée par une horloge électrique.

Pour éloigner les nuages, lors des orages, on sonnait les cloches, Leignecq a été la dernière paroisse à respecter cette coutume ; ensuite le sonneur passait dans le village pour collecter les dons en argent ou en nature.

AILE RESTANTE

Propriété privée : Le plafond a conservé son système de poutres du XVe. Deux cheminées de la même époque ont été imputées de leur linteau, mais ont gardé leurs jambages à colonnettes. L’intérieur de la pièce mesure 5 m x 5 m. Les 3 pans de murs ont 1,50 m d’épaisseur, le 4e pan, côté église a 50 cm.
Ce bâtiment a abrité les sœurs St Joseph, puis l’école de garçons.

L’AUBERGE ACTUELLE

Ancienne cuisine du château, ce bâtiment a été donné par Anne Grillet en 1845, lors de la constitution de Leignecq en paroisse. Son père André Grillet l’a acquis en 1801 lors de la vente du château. Sur le linteau de la porte, sont gravées les initiales AG et la date de 1833.

La commune gère église et presbytère depuis 1906 (loi Emile Combes).
Jusqu’en 1964, le prêtre desservant la paroisse l’a occupé.
En 1976, sous la municipalité de Jean Marey, le bâtiment est entièrement transformé, le grenier a été rehaussé afin de créer deux appartements.
Auberge depuis 1978, seule la cheminée a été conservée, 3 blasons du XVIIe :

  • Ecusson écartelé aux armes de Leiniecq : Châteauneuf, blason du Sénéchal de Rochebonne, entouré du collier des ordres du roi : de gueules à trois tours donjonnées d’or.
  • Ecusson d’Apinac ou Epinac : d’argent au lion de gueules, à la bordure de sable chargée de huit besans d’or (le lion des Maréchal d’Apinac a été confondu avec Chalmazel)
  • Ecusson de Rochebaron : de gueules à un chef échiqueté d’argent.

En 1854, construction d’un hangar, d’une écurie, d’une grange, d’une grange « sur le midi » du presbytère par des ouvriers de Leignecq, les travaux sont dirigés par le curé Dupuy.
En 1871, le puits est construit dans la cour du presbytère avec le curé Breton.

L’EGLISE

La chapelle dans le bas du village est rénovée en 1828 (d’où la date de la pierre au-dessus du linteau), malgré une forte opposition pour une affectation en église. Il y avait un desservant qui devait être le vicaire de Merle. Le premier curé, l’abbé Dupuy, est nommé en 1845. Le bâtiment est donné par Anne Grillet, il abritait au XVIIIe siècle une chapelle. La première église a brûlé en 1869 ainsi que six maisons pendant une semaine.

L’église actuelle est édifiée en 1871, accolée au donjon transformé en clocher en 1867. La France est en guerre, l’Etat et la commune ne donnent pas d’argent, le président de la Fabrique Antoine Faure, le maire Pierre Giraud, le curé Breton (arrivé en 1870) organisent des souscriptions. Le blason de Rochebonne placé au-dessus du portail a été trouvé dans les décombres.

Les peintures datent de 1875 signées Zachéo, les vitraux de Lucien Bégule datent de 1886, rénovés en 1997-1998.

La croix en pierre en arrivant dans le village, est du XVIe siècle, ornée du Christ et du couronnement de la Vierge + 2 personnages, en 1916, un orme l’abritait.

La croix en fer forgé date de 1851 : elle était vers la première église, déplacée en 1872.

Les remparts ont été rénovés en 1997.

La maison Vray a un linteau gravé : CONFIT L’IVER, ALES EN MAY 1551 (confit l’hiver, allez en mai). Cette maison a abrité une épicerie et une auberge : l’enseigne apparaissait encore en 1960.

Sur le linteau de la maison Chapuis : 1676, 2 branches d’olivier, 2 étoiles, une forme évoquant un cuir découpé portant le symbole AM, un croissant de lune ; mais la ferme est construite avant 1600. Sur la façade de l’habitation, deux têtes sculptées dans la pierre dénotent la présence d’un homme de loi : un notaire (Thomas Tarchier) puis un dentiste y ont demeuré.

Restes de portail : XVe, autrefois cintré, décapité par son propriétaire, donne accès dans une cour au fond de laquelle subsistait une maison pourvue de deux fenêtres à croisillons en 1916, (la façade a été transformée), d’un portail d’étable, de même style que l’entrée. Cette demeure, à côté de l’ancienne église, remarquable par la taille des pierres, était la résidence du chapelain.

En face montoir de grange avec bacha : l’eau coule toujours !

Les trois bachas, placés sur le chemin du plan d’eau, ont été éparpillés au grand regret de certains habitants ; ils formaient un bel ensemble avec le lavoir, 3 bachas accolés permettaient de guérir la peste : un pour tomber le mal, un pour se laver, le 3e pour se purifier !

La chapelle est construite en 1889, elle est rénovée de 1997 à 2003, dédiée à St Roch et St Antoine. Aline Moreau l’a magnifiquement décorée.

Le plan d’eau actuel de 4,5 hectares, 435 m de long, remis en état en 1975, était l’étang des seigneurs, est destiné à la pêche. Il est alimenté par le Besant, ruisseau qui rejoint l’Andrable par une cascade de 12 m : le saut de Besant.

Le camping municipal, au bord du plan d’eau, date de 1983, il offre 50 places.

Documentation tirée de divers ouvrages : Histoire de St Bonnet, La Diana…, témoignages oraux, ainsi que la mairie.

Si quelqu’un connait des informations sur « la croix du sud » : origine, don, reconnaissance, merci de bien vouloir les communiquer à Marité FAURE DEFOUR.

MERLE et son église

Une pierre datée de 1114 est trouvée dans les fondations de l’église lors de l’édification de l’aile droite dirigée par le curé Jacquet en 1823.
A partir de 1819, le curé Antoine Jacquet a entrepris de gros travaux pour lui donner son aspect actuel : agrandissement de l’église, élévation du clocher, achat de deux cloches. (le curé Jacquet est inhumé dans le cimetière de Merle en 1852).

Les guerres de religion de 1562 à 1566 avec le baron des Adrets, chef protestant, détruisent et pillent les églises : Merle, St Bonnet…

En 1636, l’église est sous le patronage de Notre Dame, puis de la nativité de St Jean Baptiste. St Ennemond est le second patron : il guérit les enfants, les paysans font dire des messes pour le rétablissement d’une vache, d’un âne, d’un porc ; une statue en bois polychrome citée au XIIe siècle est portée en procession encore milieu XXe siècle.

1669 : date inscrite sur le linteau de la porte de la sacristie, certainement bâtie à cette date.
Avant 1789, Merle était paroisse du Forez, rattaché au diocèse du Puy, archiprêtré de Monistrol, justice de Leignecq. Merle s’est constitué autour d’un prieuré.
Les différences de style s’expliquent par les parties reconstruites pour réparer les dégâts lors des différentes guerres.

FACADE

Un lion couché en granit tient un écusson avec la devise « Vicit Ico de tribu Juda », il proviendrait du château d’Apinac ou de Valprivas.
Les extrémités portent 2 boules de granit, symbole de la terre et de l’universalité du monde.

INTERIEUR

Elle comporte 3 travées romanes, voûtées en plein cintre.

Une belle tête peinte en ocre, avec barbe et moustache lui donnent une allure égyptienne. Un soleil jaune-rouge, avec le monogramme MH semble dater de 1823. Un écusson de la chapelle, côté nord, porte la date MDC (1600).

Une scène du XVe « les 3 morts et les 3 vifs » est visible.
Une inscription du XVe sur le mur à côté de la porte de la sacristie : TOUS BONS HOMMES ET FEMMES… TANT ICY QUE AULTRE OR… PRIE DIEU POUR LES POU… QUE SONT AU FEU D…. ; une 2e inscription séparant la 2 et la 3 travées : SANCTE ANNEMU NDO …

Les 13 verrières datent de la 1re moitié du XIXe.

En 1990, la restauration par Claude Prieur a dégagé cinq époques de décor : 1600, 1669, 1806, 1823 sont les dates retrouvées.

TROIS CLOCHES : composent le carillon : inscriptions :

  1. A fulgure et tempestate libéra nos Domine, mon parrain a été Claude SUCHET et ma marraine dame Jeanne Marie RIGODON femme MEY. Antoine JACQUET, curé, André MEY, maire ; 1819. Pierre Decharme et Nicolas Thivet, fondeurs. Hauteur 80, d : 80.
  2. Donateurs : Marie Louise Sébastien JAVELLE, Michel GIRAUD. Parrain : Jean-Marie GIRAUD, marraine : Louise-Hélène JAVELLE-TEYSSOT. Curé : Antoine LESCHELIER. Fondeur : BURDIN ainé à Lyon, 1913.
  3. Que le saint nom du Seigneur soit béni. Seigneur, soignez-nous de la foudre, la grêle et la tempête. J’ai été fondue en 1819 sous le règne de Louis XVIII. Mon parrain fut Jean-Marie TEYSSIER (ce J.M. TEYSSIER était notaire royal à Saint Bonnet à la Révolution) et ma marraine Louise CHAVANCE, son épouse, André MEY, maire, Antoine JACQUET, curé de MERLE ; Sancta Maria, ora pro nobis sancta Annemonde ora pro nobis ; P. Decharme et Nicolas Thevet fondeurs. H : 93, d : 95,5.

LE PRESBYTERE DE MERLE

Il a été construit au XVIIIe siècle. La porte du jardin possède des moulures en remploi datant du XVe. L’ancien toit comportait des croupes remplacées par un toit à pignons couverts. Un ancien bénitier en granite date de 1644.
Transformé en 1979 en 5 petits gites + 1 appartement + 1 salle paroissiale avec Jean Marey et son équipe.

LES CROIX DE MERLE

*La croix située vers le parvis de l’église est de fin XVe avec fut rond. Le calvaire est constitué d’une haute croix en granit sur piédestal, auquel s’accole LA PIERRE DES MORTS sur laquelle était déposé le cercueil, (les pauvres étaient posés sur une simple civière) accueilli par le prêtre, pratique encore vivante en 1906 ; cette pierre était à mi-hauteur et cache l’inscription « JUBILE 1826 ».
Le Christ en croix, encadré par les apôtres St Pierre & St Paul, St Pierre à la clef rassure le trépassé, Notre-Dame de la pitié au pied de la croix console la famille. Du côté est, le couronnement de la Vierge par un ange vertical, les bras, garnis de petits écots, sont terminés par de superbes choux frisés. La base du croisillon est ornée d’une couronne de feuillage. Restaurée en 1963-64.

*2e croix en granite du XVIIIe, située sur l’ancienne route, dans le haut de la bourgade.

*1833 : une croix en fer forgé s’élève au cimetière avec l’inscription JUBILE 1833, elle a donc été érigée avec le curé Jacquet.
Le cimetière a été déplacé en 1874.

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